PARTAGER LE TRAVAIL POUR VIVRE ENSEMBLE.

Publié le par Myriam

La France, comme beaucoup de pays européens, vit actuellement une situation extrêmement grave: un chômage grandissant prive de plus en plus de citoyens, des ressources leur permettant de vivre décemment, de mener une existence normale et sereine. Certes, notre pays est resté exemplaire dans ses efforts de soutien aux personnes en difficulté. Mais ses ressources restent limitées d'autant plus que notre pays est très gravement endetté. Les caisses de l'état étant vides, comment la gouvernance de notre pays saurait-elle assurer l'avenir économique du pays, tout en préservant une politique sociale?

      Nous avons tous en mémoire les évènements après la première guerre mondiale où le chômage a abouti à des affrontements sociaux et politiques extrêmes menant à des dérives de déshumanisation. Sans la crise de 1929, un chômage catastrophique et une grande misère sociale, Hitler n'aurait pu mener une majorité de citoyens  en Allemagne à accepter une dictature qui devait aboutir finalement à la guerre, aux souffrances, aux morts innombrables. Nous sommes aujourd'hui confrontés à des menaces qui ont fait resurgir le spectre d' évènements désastreux d'un passé, inscrits dans l'histoire, dont les générations actuelles n'ont souvent qu'une connaissance assez limitée. Une société qui est incapable, à long terme d'assurer une politique sociale humaine, équitable, équilibrée, risque se sombrer très rapidement dans l'anarchie, l'injustice sociale, la guerre sociale avec son lot de funestes conséquences.

      Une société, pour rester harmonieuse et pacifique, doit impérativement s'efforcer de rester humaine, solidaire et soucieuse de culture véritable. Ces efforts doivent se porter sur toute la population et tout particulièrement sur la jeunesse garante d'un avenir de qualité humaine. Le chômage est un grand fléau social qui engendre la peur et risque de dégénérer en violence Dans la crise actuelle, il est impératif de savoir prendre du recul pour observer les évènements objectivement, s'efforcer d'y réfléchir sans préjugés, pour en tirer des enseignements pour le futur. Une crise est toujours une épreuve: elle nous oblige à marquer un temps d'arrêt pour en tirer un enseignement et essayer de trouver la bonne solution. Le piège est assez insidieux: cet arrêt va-t-il amener une paralysie complète, une révolte ou une conversion, un changement? Si nous observons nos vies individuelles avec un peu de recul, pour essayer de comprendre le sens de notre parcours, nous pourrons constater que nos crises de vie sont des épreuves personnelles qui nous obligent à réfléchir pour corriger notre trajectoire, pour mieux repartir. La vie nous demande à chaque fois de marquer cet arrêt qui exige une décision personnelle pour nous déterminer pour le futur. Une décision trop rapide, irréfléchie mène souvent  à l'échec. Cela nous apprend, pour le futur, à prendre le temps de réfléchir, pour ne pas retomber dans la même erreur. Cette réflexion logique ne serait-elle pas tout aussi valable pour aborder les questions politiques et sociales? Notre propre vision de la politique de notre pays n'était-elle pas souvent superficielle, émotionnelle au lieu d'être réfléchie, rationnelle? Nous savons tous, que trop souvent, les discours politiques que nous entendons ou lisons, n'engagent que ceux qui y croient...La persistance de l'existence de deux grands partis politiques de même importance, malgré leurs composantes hétéroclites, font, qu'à chaque élection, la majorité remporte la victoire avec un écart de voix assez faible.

      Nos politiques sont dans une impasse, car elles continuent à fonctionner selon des critères qui malheureusement prouvent leur inefficacité. Il faudra peut-être se donner le temps de réfléchir en profondeur sur la situation, pour faire le point et trouver des voies nouvelles. On mesure que le travail a une grande importance sociale dans la vie d'un état. Il garantit les ressources matérielles de chaque femme, chaque homme, pour leur  permettre de vivre décemment.

     Nous sommes tous conscients de l'importance du travail. Mais dans le contexte de notre société actuelle, le travail apparaît souvent sous un aspect contradictoire et assez ambiguë: il est d'une part une contrainte, mais aussi une possibilité d'utiliser ses talents pour créer, réaliser.. Il faut normalement travailler pour gagner l'argent nécessaire pour subvenir à nos besoins matériels. Le travail est aussi la possibilité d'avoir sa place dans la société, d'exister,d' être accepté des autres. Le travail est donc considéré bien différemment selon l'angle sous lequel il est regardé. Il a, dès l'aube de l'humanité, un aspect mythique: dans la bible, Adam qui est chassé du paradis avec sa compagne, entend la sentence prémonitoire "tu travailleras à la sueur de ton front"...Ce jugement peut être interprété sous deux aspects: l'aspect direct, sentencier où le travail est perçu comme une peine, une punition mais il peut aussi revêtir un aspect moins dramatique, si on voit l'image "d'être chassé du paradis" comme l' illustration d'un simple changement de décor où vont s'appliquer des critères différents. En clair, cela peut signifier que l'être humain dont l'espace naturel d'évolution est la terre et non le "paradis", est, de ce fait, contraint de s'adapter aux conditions terrestres:  l'être humain est placé dans des conditions d'évolution personnelle où il doit travailler pour assurer sa subsistance. Vu sous cet angle, l'individu doit s'adapter à son milieu naturel terrestre,  se débrouiller pour survivre, s'adapter, évoluer: il doit fournir un effort personnel pour exister,  et par là, apprendre à maîtriser son existence. Il est dès lors évident, qu'une société humaine doit s'organiser et adapter des règles sociales qui protègent les individus. Le travail de l'être humain est sa contribution personnelle à l'ensemble de la société humaine. Le travail devient dès lors non seulement une nécessité, mais aussi la marque identitaire de chaque individu dans la société. Le travail présente sous cette optique un double aspect: l'un sociétal car chaque l'individu apporte son effort de travail personnel au profit de l'ensemble de la société et d'autre part un aspect individuel, quand l'individu "travaille pour lui-même". Ce travail individuel concerne toutes les activités physiques, artisanales, culturelles, artistiques etc...

          Une description primaire, très simplifiée du travail, classe donc cette activité en deux catégories distinctes mais complémentaires:  celle dictée par les nécessités de la vie (il faut travailler pour vivre) mais aussi celle qui ouvre des possibilités de créativité nouvelle, d'enrichissement culturel, d'exercice des talents individuels, d'épanouissement dans des activités qui nous tiennent à coeur.

           Au cour de l'histoire humaine, la perception du travail a beaucoup évolué. L'avènement des sciences modernes et du machinisme a profondément changé les sociétés humaines et les mentalités. Les progrès des sciences ont permis l'émergence de techniques nouvelles, de machines qui ont, pour une large part simplifié, allégé voire supprimé l'effort humain. Dans les sociétés évoluées, le travail  pénible a pu être, en partie, éliminé. Etudié sous cet aspect, l'avènement des techniques modernes peut vraiment être considéré comme une bienfait, une bénédiction. Les progrès générés par le développement des sciences ont profondément changé nos sociétés.

        Cependant, nous savons que les sciences sont, par nature, amorales et peuvent donc être utilisées pour ou contre l'être humain: c'est la responsabilité humaine qui doit assumer le bon choix. Cela signifie en clair, que si la société humaine délègue ce pouvoir de décision aux seuls "spécialistes politiques, scientifiques", elle peut se mettre  en danger permanent. C'est précisément ce qui est advenu dans le passé: les véritables besoins humains ont été, pour une large part ignorés et  les sciences, les techniques, au lieu d'être les serviteurs de toute l'humanité, sont peu à peu devenus un outil de domination et d'exploitation humaine. Au lieu de mettre la machine de production au service de l'humain, une économie de plus en plus axée sur le profit, a fini par exploiter la plus grande partie des travailleurs. L'individu est devenu tributaire de la machine. 

        Le passé nous illustre tout l'éventail des erreurs commises et consommées, avec leurs conséquences désastreuses. Le progrès, a priori, est une bonne chose. Encore faut-il qu'il soit introduit dans la société humaine sans devenir une menace constante pour elle. L'Europe qui était encore au 19ème siècle, un modèle de culture, de progrès, est devenue, après la sinistre première guerre mondiale et encore bien plus après la seconde, une Europe de plus en plus influencée par la culture et l'économie américaine.  Le commerce devenait alors la priorité absolue car il était la ressource de richesse, de puissance. La production en constante augmentation créait des emplois, mais la grande part des richesses allaient aux détenteurs de capitaux,  aux actionnaires. La crise de 1929 illustra tragiquement les conséquences d'une économie capitaliste qui s'effondre. Les drames humains furent innombrables. Mais la vie continua et l'économie, le commerce reprirent leur cours, sans tirer un véritable enseignement des évènements tragiques passés. Dans l'optique actuelle de la vie économique axée essentiellement sur un profit qui doit être en hausse constante, l'individu n'existe dans la société que selon sa valeur en tant que producteur et consommateur. Cette vision et cette dynamique économique gardent leur caractère pernicieux: proposer sans cesse de nouveaux produits consommables, si possible vite périssables, pour soutenir et encourager constamment la consommation, pour ceux qui disposent de revenus suffisants. Or l'économie capitaliste et libérale actuelle, génère toujours plus "d'exclus"... Le chômage croissant est devenu un fléau de notre temps. Le travail est nécessaire, non seulement pour permettre à l'individu de vivre, de lui assurer une certaine indépendance, mais aussi pour avoir sa place dans la société, le pays où il vit. Si le chômage ne diminue pas rapidement, un nombre grandissant de citoyens seront privés de leurs ressources de vie, seront à la charge de ceux qui travaillent, ce qui finira par des affrontements sociaux de plus en plus violents.

         Si on veut éviter de sombrer dans la violence et l'inhumanité, il est nécessaire qu'un nombre croissant de citoyens prenne vraiment conscience des dérives de notre système économique, politique, pour obliger les responsables à tous niveaux, de remettre l'individu au centre des débats politiques, parlementaires. La réalité quotidienne, les pratiques économiques actuelles démontrent  que notre société se déshumanise de plus en plus... Les responsables politiques et économiques doivent prendre conscience des véritables exigences de l'avenir. L'éternelle ritournelle politique "relancer la consommation pour créer des emplois" ne résout que superficiellement le  problème du chômage croissant. Les gros moyens financiers nécessaires à la création d'emplois nouveaux, sont aujourd'hui souvent utilisés à des fins de pures spéculations, de rachats d'entreprises fragiles et de diverses pratiques qui n'ont nullement comme souci premier de servir celui qui veut et doit pouvoir travailler pour assurer son existence. L'argent utilisé pour des spéculations boursières est détourné de son rôle économique véritable, au service de pratiques qui vont à l'encontre d'une morale sociale, humaine. Les spéculations ne servent pas la société humaine, mais uniquement une minorité égoïste incapable de comprendre les besoins réels de la société humaine qui respecte et protège chaque individu.  

       Il est intéressant, pour arriver à cerner les problèmes sociaux, notamment ceux liés au travail et au chômage évoqué, de consulter les conférences sur la "Tripartition sociale" que le grand penseur et visionnaire Rudolf Steiner (1861-1925) a tenu dans les années vingt du siècle dernier. Les questions évoquées plus haut, étaient alors déjà, pour une large part, abordées et exposées, en montrant les voies susceptibles d' amener des solutions adaptées aux besoins de notre temps. Si l'on étudie ces textes, on peut arriver à mieux comprendre ce qui met notre vie sociale en grand danger. Dans ces conférences, Rudolf Steiner expose sa vision de l'organisation de la société idéale dont le corpus social s'appuierait sur trois piliers autonomes, souverains, axés chacun sur des spécificités propres qui ne devraient pas s'influencer directement, sans causer des disfonctionnements sévères qui nuiraient à l'ensemble.

 Le premier  pilier, celui de l'économie, du commerce, de la distribution serait destiné à produire ce dont chaque humain a besoin pour vivre. L'être humain contribue par son travail, à faire fonctionner l'ensemble. Dans ce contexte, le travail humain  doit alors  être traité et payé comme une contribution individuelle qui assure la cohésion et la paix sociale. La fameuse "valeur travail" évoqué par Karl Marx, prend un dimension spécifique qui dépasse infiniment celle proposée par ce dernier. Le travail n'est pas à traiter comme une marchandise mais comme une expression humaine qui a des devoirs mais aussi des droits. C'est par son travail "pour les autres", qu'il a aussi le droit d'être "protégé, respecté,soutenu" par les autres. Le travail prend alors des expressions qui échappent à celles qui se résumeraient aux seuls critères économiques, il est un moyen exceptionnel d'intégrer l'individu, sa dignité, ses besoins personnels, à l'ensemble de la société.

 Le deuxième pilier serait celui de l'activité étatique qui aurait pour tâche essentielle d'assurer l'égalité des droits et devoirs pour chaque individu dans la société, dans toutes les activités sociales. L'état serait le garant de la préservation des droits attachés à chaque individu de la société républicaine. Il devrait garantir les droits de chaque citoyen, surtout dans le contexte économique, pour que chaque travailleur, employé ne soit pas injustement exploité. Rudolf Steiner souligne que les activités de ces deux piliers doivent impérativement rester autonomes, souveraines, pour éviter des marchandages politiques, économiques, partisanes qui sont nuisibles à l'ensemble de "l'organisme social".

 Le troisième et dernier pilier est celui attribué aux "domaines de l'esprit", en fait attaché à tous les droits de l'individualité: chaque être humain est unique et possède des droits spécifiques et inaliénables qui sont autres que ceux proposés dans le corpus de la pure économie commerciale. C'est le domaine de l'éducation chargée de favoriser l'éclosion et l'évolution des talents individuels. Cela concerne les activités créatrices artistiques, culturelles, scientifiques. Cela concerne aussi le choix individuel du mode de vie de chacun, sa philosophie, sa religion, son évolution intellectuelle, spirituelle. Ce pilier doit toujours garder son entière indépendance, sa liberté, pour ne pas perdre sa vocation véritable: servir l'être humain dans son parcours, sa biographie. Pour bien saisir l'analyse de l'organisation sociale proposée par Rudolf Steiner, il faudrait évidemment se prendre le temps pour étudier ces conférences pour vraiment saisir leur importance et la justesse des propositions...Rudolf Steiner savait que cette "tripartition sociale" que l'on pourrait peut-être mieux traduire par "tri articulation sociale", ne pourrait jamais se faire du jour au lendemain. Il faudra qu'un nombre grandissant de gens s'intéresse à ces questions, fasse l'effort d'étudier les conférences de Rudolf Steiner pour qu'elles puissent devenir un moteur pour l'avenir. Il faut d'abord bien comprendre les enjeux en question, pour être prêt à s'engager, comme citoyen responsable, dans les efforts nécessaires pour faire avancer la société et la faire sortir de l'ornière où elle s'est de plus en plus engagée. Il faut pouvoir comprendre, pour être prêt à s'engager personnellement, librement et avec efficacité, selon ses capacités, ses possibilités... La société ne pourra changer que si nous sommes prêts, individuellement, par notre engagement, à contribuer à changer nos habitudes, notre vision des évènements sociaux et politiques.

         Dans la conjoncture actuelle, le travail a pris une connotation menaçante, car c'est lui qui conditionne toute notre vie sociale. Si nous avons un emploi, un travail, un salaire convenable, la vie nous est ouverte et l'espoir est une dynamique de vie, qui peut nous pousser en avant, nous valoriser et nous aider à comprendre et accepter les autres. Celui qui n'a pas de travail devient un exclu et finalement une charge pour les autres. Le chômage croissant  devrait nous inciter à reconsidérer le fonctionnement de notre société, pour en analyser les causes profondes, pour arriver à changer nos priorités actuelles qui sont souvent de fausses pistes, de mauvaises pratiques qui vont l'encontre des besoins humains et du respect de chaque individualité. Beaucoup considèrent que la mondialisation est une menace, une calamité, un danger permanent. Cela est vrai si l'on observe, à court terme, le spectre des "pays émergents" tels la Chine, l'Inde...Mais on pourrait aussi arguer que cela pourrait être une chance gâchée, parce que l'Europe n'a, à ce jour, pas donné l'exemple d'un continent soucieux de véritable justice sociale et d'humanité...Au lieu d'être un modèle social exemplaire, nous n'avons pu que proposer des pratiques douteuses que les pays émergents ne font qu'imiter et amplifier. Vouloir mettre au centre des intérêts uniquement le "marché", on manque la cible véritable qui devrait être les besoins humains essentiels pour que chaque individu puisse vivre et se développer harmonieusement. Les prix ne devraient pas favoriser les spéculations de toutes natures, mais être fixés pour permettre à tous de vivre. Il est indigne et profondément injuste que les pays industrialisés, riches, oublient facilement que tous les humains ont le droit de vivre décemment. Chacun de nous est responsable de l'humanité. Si nous oublions que la terre est notre champ d'expérience et de développement personnel, que l'humanité entière est une et que, si nous transigeons sur les nécessités de la fraternité humaine dans ses exigences premières, notre pays et par extension le monde sera finalement inhumain et deviendra un enfer.

      Aujourd'hui l'organisation de notre société est en grande partie dénaturée, car l'état politique n'assume pas sa vocation véritable. Il y a un mélange souvent impénétrable entre les domaines culturels, économiques, étatiques, au profit d'une minorité sociale qui sait manipuler le tout et tirer son épingle du jeu. La tripartition exposée par Rudolf Steiner met ces structures en évidence en présentant leur fonctions véritables et les disfonctionnements qui résultent du mélange des trois domaines qui sont manipulés au lieu de rester souverains et distincts Dans l'organisme social exposé lors des conférences évoqués, le travail humain tient un rôle déterminant, car lui seul, peut donner sa place, sa dignité, dans la communauté humaine. Dès l'avènement du machinisme, le rôle du travailleur a perdu son impact dans l'essor d'une industrie sans cesse plus diversifiée, plus compliquée. Le grand défi est aujourd'hui de trouver le juste équilibre entre la seule technicité et la place de chaque individu dans une société en constant changement. Les menaces qui apparaissent aujourd'hui résultent d'un monde social, économique en mutation. Vouloir chercher constamment de nouveaux marchés, augmenter sans cesse la production avec ses conséquences néfastes pour l'environnement, ne pourra, à long terme, être la solution efficace. Il est peut-être grand temps de se poser les vraies questions et être prêts à éradiquer progressivement tous ce qui nuit à l'individu, à la société et à la terre où nous vivons. Dans un contexte de justice, d'humanité, de partage, le travail reprendra alors sa vocation véritable: la contribution de chaque humain, à la vie de l'ensemble de la société, l'affirmation de sa contribution personnelle et sa valeur humaine, un moyen de prouver sa solidarité et son appartenance à l'humanité. Le travail doit être intégré dans la société humaine, par respect pour chaque individu et comme preuve de solidarité avec ce dernier, un devoir humain essentiel.        

Publié dans Echange d'idées

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