LES DERIVES DU MONDE MEDICAL...

Publié le par Myriam

                              

 

Le scandale du "Mediator", qu'évoquent actuellement tous les médias, est révélateur d'une très grave dérive qui sévit dans le monde médical. Il est l'exemple type de ce que devient une médecine quand elle est l'enjeu d'intérêts purement matériels, où l'argent prend le pas sur la morale. Depuis longtemps, il est avéré que le Mediator est inefficace et ce qui est pire, très dangereux...Autorisé et vendu depuis 1976 (!), il est à l'origine de centaines, voire de milliers de décès. Etant donné que les responsables ont toujours eu comme premier souci de minimiser les faits, le nombre exact de victimes ne sera jamais connu avec certitude. Mais on sait entre-temps, puisque des journalistes ont fait leurs enquêtes, que rien que les dix  dernières années, 81 millions de boîtes de Médiator ont été vendus. Ce médicament plus que douteux quand à son efficacité, a été, à ce jour, remboursé à 65% par la Sécurité sociale (donc par les contribuables)!.. Le coût effectif pour les mutuelles et la Sécurité sociale s'élève, rien que pour dix ans, à...423 millions d'euros!!!Il est sidérant de devoir constater que les responsabilités de cette dérive se situent à tous les niveaux hiérarchiques.

          On ne saurait disculper entièrement les médecins qui ont prescrit ce médicament dangereux à leurs patients. Imprudence, ignorance, incompétence? Comment qualifier un médecin qui prescrit Mediator, classé comme un médicament pour diabétique, comme  "coupe-faim" pour des patients en surpoids? Les visiteurs médicaux chargés de "vendre" leurs produits pharmaceutiques, qui font la tournée de tous les médecins en exercice, seraient-ils plus compétents aux yeux de ces derniers que les revues médicales sérieuses et indépendantes (telle la revue médicale "Prescrire") qui dénoncent les dangers réels de certains médicaments en vente? Le serment d'Hippocrate est-il relégué par certains médecins au grenier des antiquités? Ce dernier accordait encore une importance primordiale au "primum non nocere" qui signifie "avant tout ne pas nuire" au malade...

         On ne saurait évidemment exonérer de leurs responsabilités les experts scientifiques et hommes politiques qui ont permis la mise sur le marché d'un médicament douteux. Là aussi les incompétences et les intérêts financiers ont pris le pas sur le souci du malade, de la protection de sa santé. Les politiques, de quelque couleur qu'ils soient, s'appuient forcément sur les rapports d' experts scientifiques, ce qui est nécessaire voire incontournable...Mais il s'avère que dans la pratique les experts sont à la fois juge et parti. En fait, ils sont au service des laboratoires pharmaceutiques , chargés par les politiques de donner leur agrément pour la mise sur le marché des nouveaux produits. Les enquêtes journalistiques ont prouvé que souvent l'autorisation de mise sur le marché précédait l'expérimentation des produits pour vérifier leur efficacité et leur innocuité!..Et cela se passe chez nous, en France, où les hommes politiques ne se lassent de répéter que nous avons "le meilleur système de santé au monde"...On reste alors ahuri quand on apprend que nombre de médicaments dangereux, interdits depuis longtemps dans d'autres pays en Europe et dans le monde, sont encore prescrits et vendus chez nous. Le fait que bien des ministres de la santé du passé et du présent avaient ou ont des liens étroits avec les laboratoires pharmaceutiques, y ont parfois travaillé, est incompréhensible et rend soupçonneux...Comment qualifier les acteurs de ces scandales: inconscients, cyniques, incompétents, menteurs ? Ou victimes d'une société avide d'argent et de pouvoir où l'individu devenu une quantité négligeable voit sa vie mise en danger, alors que sa prise en charge par la société pèse sur le budget total...

         Un autre motif de scandale est la position des responsables :  "le risque zéro n'existe pas!.." Certes, il n'existe pas, mais il pourrait être réduit dans une large mesure, si on se donnait les moyens d'expérimenter sérieusement, objectivement les nouveaux produits avant de les mettre sur le marché! Lors d'un interview à la télé, une responsable d'une industrie pharmaceutique a affirmé qu'il serait dommageable  de supprimer un produit même réputé dangereux, car cela pourrait priver certains malades de ce médicament !!

          N'est-il pas révoltant de devoir constater, qu'un produit comme le Mediator, inefficace et dangereux est prescrit en France depuis plus de trente ans, remboursé, alors que les médicaments homéopathiques qui ont prouvé leur efficacité dans le monde entier et qui n'ont jamais tué ni  humains ni  animaux,  ne sont pratiquement plus remboursés actuellement...Il s'agit de produits qui existent depuis bien longtemps et qui ne coûtent pas chers!.. Or de nombreux médecins homéopathes de par le monde, de nombreux malades se soignent efficacement par cette médecine ... Combien de temps encore pourra-t-on accepter qu'une partie du  monde médical puisse décider du sort fait aux autres thérapies qui sont, elles aussi, enseignées dans des universités et pratiquées par des spécialistes diplômés? N'est-ce pas en définitive au malade lui-même qu'il revient de choisir la médecine qui répond le mieux à ses attentes? Décors et vocabulaire à part, il semble que nous vivions encore sous l'égide d'une politique digne des médecins du temps de Molière ou  du Dr. Knock, où bardés d'un dogmatisme médical officiel, une élite corporatiste dicte ses règles au reste de la profession.

          Les dérives les plus graves existent au sein de l'organisation chargée de contrôler les médicaments: l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps)...Que penser quand la directrice générale adjointe, suite au scandale du Mediator, déclare qu'elle n'était pas en mesure de réagir plus rapidement "au vu des éléments mis à sa disposition avant l'automne 2009"...! Alors que l'on sait aujourd'hui que divers médecins avaient alerté l'Afssaps à ce sujet depuis plusieurs années...Que dire quand on apprend que cette même responsable était chargée d'études à Bercy pour la politique du médicament, en rapport étroit avec les grands laboratoires de produits pharmaceutiques,  puis conseillère technique au ministère de la santé, puis cadre de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales)...Comment garantir dans ces conditions une impartialité totale pour arbitrer des conflits dont les enjeux économiques et financiers sont considérables? Les responsables politiques toutes tendances confondues, craignent la réaction des laboratoires des produits pharmaceutiques: dès qu'une suppression d'un médicament est envisagée, ces derniers menacent de délocaliser leurs laboratoires ou de congédier un nombre important de leurs employés. Un enjeu non négligeable en période de crise et de chômage important...Faut-il alors accepter de sacrifier la santé des patients ? Notre société peut-elle accepter un chantage et un dilemme aussi tragiques?

       Comment a-t-on pu en arriver là? Tout simplement parce que les responsables politiques, au lieu de consacrer une partie du budget public à la formation des chercheurs, à l'élaboration de nouveaux médicaments sous le contrôle de l'Etat, ont abandonné toutes les prérogatives à ce sujet, au commerce et à l'industrie privée. Les médicaments sont de la sorte devenu des objets de spéculation: la recherche n'est plus désintéressée, elle doit rapporter de l'argent, rapidement et de manière considérable. Cette dynamique a encore été renforcée par l'appétit insatiable de rentabilité des actionnaires. Dès lors, certains responsables peu scrupuleux sont prêts à toutes les dérives pour arriver à leurs fins. Les mélanges de genre deviennent monnaie courante: un laboratoire qui commercialise un médicament peut en même temps être chargé de sa surveillance, d'établir les rapports périodiques de pharmacovigilance et de signalement d'éventuels  problèmes et danger!  Nous sommes ici dans le domaine de l'immoralité organisée.

        Il faut évoquer aussi les efforts financiers considérables que font certains laboratoires et industriels pour gagner les faveurs des membres présents et futurs du monde médical: bourses d'études pour les étudiants, financement de la formation continue, fournitures diverses (par ex. le "Vidal"/lexique des médicaments officiels), congrès divers, mise à disposition et rénovation de locaux pour les séminaires, séjours payés, médias les plus sophistiqués du marché... Tout cela doit évidemment être mis dans la balance, si on veut comprendre les forces et intérêts qui régissent le monde de la médecine officielle actuelle. On peut ainsi décrypter certaines directives visant à mettre les malades potentiels en tutelle: les influencer à travers les médias, pour les pousser à se soumettre à telle ou telle prescription. N'oublions pas la campagne de peur que les responsables politiques et autres ont voulu déclencher l'année passée, pour inciter les personnes à se faire vacciner. Tout le monde sait qu'une somme énorme a été payée pour ces vaccins et ceci dans un contexte économique de déficit budgétaire considérable.

       Force est de constater que notre système de santé est infecté par un virus de la pire espèce: celui de l'argent. Si on ajoute à tout cela le fait que les médecins de la nouvelle génération sont peu formés à la pharmacologie des médicaments qu'ils prescrivent, le malade est à la merci d'une médication inapropriée.

      Toute cette problématique peut nous inciter à une prise de conscience. Aujourd'hui le temps est révolu où le patient pouvait s'en remettre, en toute confiance, à son médecin de famille, lui incombant la tâche de le guérir. Il serait déraisonnable de croire qu'un médecin soit un être supérieur: certes il a fait des études de médecine, mais objectivement il n'est qu'un spécialiste limité du corps humain.  Chaque patient est particulier et le traiter de manière systématique, c'est déjà s'engager dans une dynamique d'erreurs potentiels dans le diagnostic. Faut-il dès lors renoncer à consulter un médecin? Certainement pas, mais il faut rester réaliste et ne pas lui demander  l'impossible: se mettre à notre place, connaître avec certitude le médicament qui saura nous guérir.

 

Nous sommes aussi responsables de notre santé, nous devons apprendre à "nous écouter" intérieurement, car notre corps nous parle, nous informe souvent quand quelque chose ne va pas. Si nous prenons le temps de nous observer, peut-être pouvons-nous, par quelques mesures d'hygiène simple -repos, relaxation, nourriture plus saine etc...remettre de l'ordre dans notre organisme sans avoir recours de suite à des médicaments, qui de toutes façons, auront des effets indésirables. Qui, mieux que nous-même, pouvons savoir ce qui nous fait du bien et ce qui nous nuit? Nous savons que bien des aliments vendus dans le commerce, sont mauvais pour notre santé. Soyons plus vigilants, lisons les étiquettes, informons-nous. Apprenons à connaître les produits qui sont bénéfiques pour notre santé, apprenons à nous détendre et prendre de la distance par rapport aux évènements, pour ne point céder constamment à la psychose de la peur. Apprenons à nous informer et à prendre nos décisions librement et en connaissance de cause. N'oublions pas que tous les médicaments prescrits ont des effets secondaires non négligeables. La plupart du temps ils ne soignent que les symptôme et point la maladie. En parodiant une autre phrase connue, on pourrait dire que "la médecine est un domaine trop grave pour la laisser aux seuls médecins"! Notre santé est notre bien personnel le plus précieux. Elle est, dans une large mesure, de notre ressort. Ne laissons pas l'exclusivité d'une question qui nous concerne si intimement, à d'autres qui s'arrogeraient le droit de décider de notre devenir. Refusons une médecine qui voudrait nous régenter, nous imposer ses propres dogmes, ses propres règles. Il s'agit en définitive de notre vie, de notre santé, de notre liberté!

Soyons des individus responsables!

Publié dans Echange d'idées

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